Regard sur l’élevage

En Lozère, territoire de montagne où l’élevage bovin et ovin structure l’économie rurale, Sophie accompagne au quotidien les éleveurs dans leurs projets d’installation, de transmission et de développement depuis maintenant plus de 4 ans.

Un métier au service des projets de vie
« Mon premier travail, c’est d’évaluer les exploitations, d’en observer les potentiels et de préparer, avec le cédant, les conditions de transmission. »
Chaque situation est unique : « Certains veulent vendre la totalité, d’autres conserver une partie ou garder leur maison. C’est avec eux que l’on construit la suite. »
Une fois ce diagnostic établi, Sophie recherche des candidats qui peuvent mettre en œuvre un projet agricole sur l'exploitation qui va être cédée : « Nous avons dans notre environnement de nombreux jeunes motivés par l’élevage. Notre rôle est de trouver le bon équilibre entre les attentes du cédant et les besoins des repreneurs. »

Les particularités de l’élevage en Lozère
« Mon secteur est principalement tourné vers l’élevage : bovins viande, ovins viande, bovin lait sur des territoires AOP avec leurs spécificités. Ces structures impliquent de grandes surfaces pour faire vivre l’exploitation. Les agriculteurs doivent composer avec peu de céréales et une autonomie fourragère parfois limitée. »

Ses conseils aux jeunes installés 
1. « Ne pas aller trop vite, avoir de l’expérience ailleurs avant de s’installer. »
2. « Ne pas vouloir voir trop grand : adopter une gestion raisonnée des investissements en mutualisant, en privilégiant les CUMA, et évitant l’acquisition de matériels surdimensionnés. »
3. « Et surtout, se faire accompagner et ne pas négliger la partie administrative et gestion.»

L’avenir de la filière 
« L’élevage se porte bien, avec des animaux bien valorisés. Des jeunes agriculteurs qui veulent s’installer il y en a et ça ne s’arrêtera pas demain. Mais un vrai frein demeure : Les exploitants en place repoussent au maximum leur départ à la retraite bien au-delà de l’âge légal. Les jeunes veulent s’installer, mais le foncier se libère trop tard. »

Ce qui l’anime chaque jour dans son métier 
« Participer à des projets de vie, voir des jeunes réaliser enfin leur rêve de devenir éleveurs, c’est une vraie fierté. Je pense par exemple à Clément FARGES, qu'on a accompagné dans un dossier avec la foncière régionale, je l'ai encore eu au téléphone la semaine dernière pour prendre de ses nouvelles. Quand on suit un installé sur plusieurs années, qu’on le voit construire ses bâtiments, développer son exploitation, on se dit que la Safer a fait les bons choix.»

Et si Sophie devait se comparer à un animal d’élevage ? 
« Une chèvre ! J’adore les chèvres, c’est affectueux et plein de caractère. Quand j’étais petite, ma maman élevait un troupeau de chèvres, assurait la traite et la transformation. À ses côtés, j’ai participé aux soins, aux mises bas, à la traite et à la fabrication. Des expériences ancrées en moi qui ont forgé cet attachement au monde agricole et à l’élevage. »

Son indispensable sur le terrain 
« Mes bottes, toujours dans la voiture, prêtes pour les visites de terrains. »

À l’occasion du SOMMET DE L’ÉLEVAGE qui se déroulera du 7 au 10 octobre 2025, nous lançons avec la Safer Auvergne-Rhône-Alpes la « Quinzaine de l'élevage ». Jusqu’au salon, découvrez tous les jours une publication sur la thématique de l’élevage sur la page Facebook et LinkedIn de la Safer Auvergne-Rhône-Alpes ou sur celles de la Safer Occitanie.

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